rappel géographique

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Qué Cabras !

(nouveau clavier nouvelles galères; ici je ne trouve pas l'accent aigu, ce sera donc un texte sans accent aigu)


   Une semaine de Wwoofing à la ferme Praderas del Sur, à Corte-Alto (minuscule village sur la commune de Purranque), toujours un peu plus au sud. Arrivee le dimanche 16 et repartie le lundi 24.

Wwoofing = reseau mondial de fermes bio, qui se proposent d'accueillir toute personne souhaitant partager leur quotidien et leurs travaux en echange du gite et du couvert. 
Une bonne alternative au tourisme pur et dur donc. 
Enfin en principe; encore faut-il que les deux partis (hotes et wwoofeurs) aient une vision "eclairee" de la chose (les uns pour ne pas se servir des wwoofeurs comme de la main d'oeuvre pas chère, les autres pour ne pas se faire payer des vacances gratuites chez l'habitant). Or là de toute evidence ce n'etait pas le cas, et la fermiere (Katrin, une allemande installee au Chili depuis une vingtaine d'annees) n'a pas bien pris en compte le principe (essentiel) de partage. Je fais l'impasse sur toutes les choses desagreables   (pas d'echange, la pression quotidienne pour du "rendement" dans le travail, le rationnement du pain et du PQ, etc); le travail etait interessant, l'endroit magnifique, le mode de vie particulier, et l'autre wwoofeuse (Belen, espagnole, architecte d'une trentaine d'annees) a ete mon souffle de bonne humeur tout au long de la semaine.


La ferme produit du lait de chèvre, et là-bas on "vit" chèvre: odeur de chèvre tenace meme après trois douches (froides ! dur dur), fromage de chèvre, lait de chèvre (ce qui implique entre autres cafe-au-lait de chèvre), savon à base de lait de chèvre, et les chèvres (animaux pour le moins bourriques et tetus) finissent par me rendre chèvre.

Le travail consistait essentiellement à s'occuper des animaux divers (chèvres donc, mais aussi chats, chiens, poules, canards, oies, chevaux), à entretenir le jardin, et à reparer des choses cassees (tout...).


La ferme par temps pluvieux. Avec à gauche la "queseria" pour faire le fromage, et à droite la maison.

Vue de l'autre cote: la bergerie.


En el inbernedero





Les diffèrents animaux:

gatos

gacitos cariños

el cabro y los gansos
nous avons là un bon resume des animaux les moins sympatiques qui soient


La galina con sus pollitos

Y cabrito de amor !

(il y avait aussi des puces, mais ça c'est ma madeleine de Proust à moi, quand je me gratte j'ai un peu l'impression d'etre à la maison)





Pour ce qui est du travail avec les chèvres. 
Le matin, traite, mais avec des machines donc pas vraiment interessant. Une fois la traite terminee, on lache les petits (cabritos) avec les chèvres, pour qu'ils puissent boire le reste de lait. Et dans ces moments là, on se croirait rue Sainte Catherine un jour de solde. Ensuite il faut  separer les petits des chèvres, grace à un ingenieux systeme de compartimentage de la bergerie (labyrinthique bregerie). Chacun à sa place, les petits ont droit à un melange de ble et de granules, puis tout le monde au près, la paix jusqu'au soir.









En principe ! Car la chèvre est parfois tres stupide, mais tres intelligenet quand il s'agit de trouver un endroit par où s'echapper. Et comme les barrieres de la ferme sont faites de bois pourri et de fil de fer rouille, elles ne mettent generalement pas trop de temps. La suite de la journee s'articule donc autour des imperatifs suivants: retrouver les chèvres; ratrapper les chèvres; trouver le trou dans la barriere et le reparer.  



Belen et Aerton en quete des chèvres egarees.

 Retrouvees ! Et c'est à ce moment là qu'on s'apperçoit qu'elles sont intelligentes mais pas trop quand meme,
puisqu'elles forment un tas compact et nous amènent directement à l'endroit par lequel elles se sont enfuies.





À 16h30, retour des petits et des grandes à la bergerie. Et c'est là que les choses se corsent.

Certains petits ont droit à du lait le soir, d'autres non. On se refère donc à un "code couleur", peu precis et aleatoire, que l'on peut voir sur les chèvres, et qui leur donnent des airs d'indiens. Rouge pour les chèvres que l'on traie, Vert pour celles qui donnent du lait aux cabris le soir, bleu pour je-ne-sais-quoi, et après, differents motifs pour savoir quelle chèvre va avec quel cabri. 






Uns par uns, les petits qui y ont droit sont amenes aux chevres (dispensees de traite pour le coup. Mais je ne sais pas ce qui est le mieux pour elles...). Puis encore une fois compartimentage; certaines chèvres pour la traite, d'autres retournent au près (celles qui ont encore la belle vie, ou qui sont trop vieilles ou malades). On en traie quelques unes à la main, celles à qui la machine ne convient pas. 
Et sur les coups de 21h, normalement la journee se termine !








De longues journees donc.


escapade au "village" de Corte Alto pour ravitallement en coca








Et pour terminer: un fruit super etrange. 
Peronne à qui demander ce que c'est, le mystère reste donc entier
Réponse trouvée ! C'est un champignon, qu'on appelle ici PAN DE INDIO (nom scientifique: cyttaria darwinii) et qui se mange (mais pas testé9.





En route pour le sud: Concepción, Temuco, Pucón.


Descente vers le sud, jusqu'qu wwoofing, en passant par trois villes: Concepción, Temuco et Pucón. Et à chaque fois trois modes de logement, trois modes de vie, et du coup trois approches différentes.


(<- carte: le trajet en noir. On remarque ma maîtrise imfaillible de paint !)


Concepción

Départ mercredi 5 pour Concepción, capitale de la région du Bío Bío (les noms me font toujours rire, c'est bon signe, je ne me blasifie pas). Six heures de bus, 515 km. Mais les bus pour les longs trajets sont incroyablement confortables. Je tricotte, je lis, je regarde le paysage, ça passe très vite.
Pendant un long moment, le bus a suivi la Panaméricaine; paysage assez monotone mais joli (tout plat jusqu'à la cordillère à gauche, quelques petites montagnes à droite), et pas trop de virages pour le coup.


C'est à l'arrivée que les choses se sont corsées. Je devais donc prendre un "micro", mais de toute évidence ce n'était pas le bon, et je me suis retrouvée sur une sorte de périph, de nuit, toute seule. Grosse trouille, mais qui s'est bien terminée.

     À Concepción j'ai donc été accueillie par la nièce d'une amie d'Emmanuelle. Petit pavillon tranquille, fermé avec des grilles et surveillé, aux abords de la ville même. Deux petites filles de 5 et 7 ans, Constancia et Gabriella, adorables et pleines de vie. Impossible de ne pas progresser en espagnol avec elles: elles s'amusaient beaucoup à me demander des mots (improbables: ampoule, carrelage, ...) et français et à m'en apprendre d'autres en espagnol (toboggan, balançoire, tout ce qu'on avait sous les yeux !). Et puis elles étaient pliées en deux quand je disais mal un mot, ce qui est assez motivant pour s'améliorer (peut-être que si les adultes faisaient de même au lieu de faire semblant de me comprendre je serais déjà bilingue).
Immersion dans une famille chilienne (aisée) donc, où j'apprends beaucoup de choses, sur l'école, les modes de vie (pas de "repas" le soir, plus un goûter), et sur les habitudes toutes bêtes, comme la bise (pas deux, une seule !) ou le fait de mettre systématiquement un article devant les prénoms ("La Sophie", "La Gabriella", ...).


La Constancia, essayant de m'apprendre un jeu de cartes 
(qu'elle a inventé je pense, les règles étaient assez changeantes)

Y la Garbiella, qui me fait des muecas

    Bon, en fait de Concepción je n'ai pas vu grand chose, puisque j'ai rapidement pris un micro (avec beaucoup d'appréhensions) pour aller voir un peu plus loin: Lota, le village, la mine et le parc naturel.
   Et à vrai dire, sans savoir vraiment pourquoi, je me sentais pas vraiment à l'aise.




   Visite de la mine Chiffón del Diablo, intéressante car c'est une partie importante de l'histoire du Chili, et du Chili actuel. Un groupe de scolaires m'a littéralement adopté (note aux parents: parler étranger a beaucoup de succès auprès des moins de dix ans, essayez donc de parler turc à vos enfants), ce qui a compliqué la visite puisqu'ils voulaient tous me tenir la main. Dans une mine, c'est peu pratique d'en avoir deux de chaque côté et quatre accrochés au sac.
Mais encore une fois, ils étaient bien rigolos, très à l'aise rapidement. Et ils m'appelaient "la tía".





Peu après, les abords de la mine et le village. Pauvre, et bien abîmé par le tsunami qui a suivi le tremblement de terre de 2010 (dont Concepción était l'épicentre d'ailleurs). C'est assez troublant de se promener là, de prendre des photos. Assez mal-à-l'aise.




   Et ce qui a renforcé le mal-à-l'aise, c'est la visite sans transition ou presqe du parc naturel de Lota. Très joli, tout propre et bien rangé, mais je pense que peu d'habitant de Lota y ont déjà mis les pieds. 


Mais qu'est-ce qu'elle a,à prendre sans arrêt le sol en photo ?

Là, de très loin (trop loin pour que ça rem¡nde quelque chose en photo)
j'ai vu des éléphants de mer.


    Je critique, je critique, mais je reste quand même une touriste qui va dans les endroits qu'on lui conseille, flippe quand elle perd ses repères, prend quelques photos et continue son chemin. 
Et une touriste très contente de voir l'océan pacifique.





(Violetta, le chat. Sans intérêt pour le voyage, mais j'aimais bien la photo)


Temuco

    Vendredi matin, bus pour Temuco, un peu plus au sud (à 4 heures de Concepción).


   Temuco est une ville au plan en dammier (comme beaucoup d'autres), nichée entre plusieurs montagnettes, sans vraiment de charme, avec des maisons plus ou moins en taule, qui ont l'air de vouloir s'effondrer au premier coup de vent, à côté d'immeubles d'affaire bien plus modernes. Mais quelque part cette absence de charme lui en donne un.
  




   La ville est aussi un haut lieu de rassemblement Mapuches. Pour l'histoire, les Mapuches, "gens de la terre" (MAPU=terre; CHE=gens) étaient près d'un million à vivre de l'élevage et de l'horticulture au moment de l'arrivée des espagnols. Ils avaient résisté à l'invasion Inca, et définis ainsi la frontière sud de l'Empire. Les premiers affrontements avec les colons espagnols ont lieu en 1546. Ils se soldent sur une victoire des Mapuches (appelés par les espagnols "Auraucaniens") et marquent le début d'une guerre de plusieurs siècles. Alors qu'en 1621 un traité de paix est négocié (l'Espagne reconnaît l'indépendance des territoires compris entre le BóBío et Tolten), les espagnols ne respectent pas leur engagement et mènent plusieurs incursions, s'emparent d'esclaves pour les vendre à Santiago. En 1868, nouvelle guerre, qui s'apparente plus à une campagne d'extermination du peuple Mapuche. Les terres conquises sont vendues et occupées. Les Mapuches sont dépossédés de 95% de leurs terres ! 

Malgré tout ça, les Mapuches ont fait preuve d'une grande capacité de survie culturelle: Au début du XXe siècle ils tentent de faire valoir leurs droits au travers de la lutte politique. Leurs revendications se font entendre sous Allende (première Ley Indigena qui vise à restituer des terres). Avec la prise de pouvoir de Pinochet, plusieurs dirigeants mapuches sont arrêtés, torturés, tués. Terres reprises, revendues. 
  Aujourd'hui, le mouvement de protestation continue, à travers des actions politiques, occupations de terrain, affrontements avec la police. 
   Très présents dans les environs de Temuco: on peut voir leur symbole (une croix dans un cercle, avec des arrondis aux extrêmités) un peu partout. Ils viennent aussi en calèche vendre leurs produits à la Feria (marché de fruits et légumes). Les femmes portent généralement des bonnets en laine.



  

 À Temuco, j'ai été reçue en couch-surfing par Natalia, adorable, super hôte, et très intéressant de parler avec elle de nos cultures et expériences respectives. Étudiante en géographie, elle a dû faire un prêt sur vingt ans pour aller à la fac, et ne pourra pas continuer en master par manque de moyens. Son appartement est une sorte de préfabriqué, sans gaz et sans eau chaude. Mais elle dit ne pas trop mal s'en sortir. 
Grâce à elle, j'ai pu arpenter toute la ville, avec beaucoup d'explications, donc trop bien. 



Le marché des artisans

Photo de Natalia, sur réclamations de Mlle Adèle Ollé

 Et pour terminer, quelques photos de la Feria, immense marché couvert qui ne ferme ses portes qu'un jour par mois, super varié et très agráble.











Pucón


Enfin, à deux heures de bus de Temuco: Pucón (qui se prononce "pouconne" et non pas "pukon").


Toute petite ville aux pieds du volcan Villarica, et au bord du lac du même nom. Beaucoup de petites maisons en bois. Très touristique l'été, mais très calme et agréable ces temps-ci. C'est une ambiance particulière, avec le volcan enneigé d'un côté, et la plage au sable noir de l'autre (où l'on commence à pouvoir se baigner).





Plusieurs choses à Pucón.

   D'abord la découverte de l'auberge de jeunesse. Très agréable: une espèce de grand chalet dans la ville, tout en bois donc, avec chauffage à la cheminée. Et pas trop cher.
   Moins agréable, les gens qui y viennent. Pucón étant une petite ville au milieu de la nature magnifique, beaucoup de choses proposées à faire (vélo, cayack, escalade, hydrospeed, cannyoning, ballades à cheval, visites de réserves Mapuches, thermes ...), toutes très chères, mais ça marche très bien. Et dans cette démarche, ces jeunes américians, australiens, allemands, français ou autre n'accordent pas vraiment d'importance à où ils sont, et avec qui (les chiliens), tant qu'ils peuvent avoir leur lot d'émotions fortes, de jolis paysages, et d'un faux-dépaysement complètement controlé. Des voyageurs "qui font du monde un disneyland pour enfants de pays de riche" (citation d'une auteure de génie puisqu'auteure de mes jours !). Des voyageurs qui restent exclusivement entre occidentaux, dans un milieu asceptisé. Et qui râlent quand on ne les comprend pas en anglais. Bref, une approche étrange du pays, que j'ai du mal à comprendre.
Mais ça, c'est un portrait très général des personnes rencontrées. Au cours de la semaine d'autres sont arrivées, pas du tout dans cet esprit, et avec qui il a été plus facile de sociabiliser.


   Bon, mais à part ça, de vraiment très belles découvertes, de longues marches (j'ai sans doute eu plus d'activité physique ces derniers jours que dans toute ma vie), et des paysages absolument magnifiques.



Premier jour, marche "facile" de "seulement" quatre heures.
Et premier jour de plus-ou-moins mauvais temps, apprécié !








Deuxième jour, Santuario el Cañi.
Rando toute la journée avec un français rencontré dans le "micro". Sympa, quoi qu'il se donne des airs de guide de haute montagne, excessivement agaçants.
L'une des perles (entre autres): "Ah tu as un bon rythme, d'habitude les gens (à peine sous-entendu: les filles) ont du mal à me suivre... mais je dois être fatigué"
Vue magnifique au sommet ! (mais bien épuisée). L'arbre qu'on voit est un auracaria, j'y reviendrai plus tard)

En arrivant au sommet. Avec en prime la pause "guide de hate montagne"





Troisième jour: acension du volan Villarica.
C'est un des plus actifs du Chili, mais la dernière erruption a eu lieu en 1971. Il culmine à près de 3000 mètres. Pour les habitués ce n'est sans doute pas grand chose, mais quand la seule activité physique de ces dernières années consiste à monter les trois étages jusqu'à mon appartement, c'est grand chose.  

enlevons tout malentendu: les jolis télésièges rouges et bleus qu'on voit ne SONT PAS en fonction !
 En chemin




 Au sommet, pas de lave visible, mais de la fumée en continu.




 Non non, j'ai pas pris des photos sur google image

 Quatrième jour: ojos de Caburgua (une cascade parmi beaucoup beaucoup de cascades), et playa blanca, magnifique lac, avec (et c'est rare) du sable blanc. Eau glaciale, mais on a pu se baigner.
L'eau est incroyablement claire ici.
 

 Et cinquième jour, parque Huerquehue.
Un peu moins difficile que El Cañi, et très beau aussi, avec beaucoup de petits lacs, de cascades.
Fait avec deux espagnols fantastiques rencontrés à l'auberge, Julia y Pablo, et un français rencontré en route aussi.
Mais la logique espagnole incluant beaucoup de "siestas", les deux derniers kilomètres ont été fait en courant pour attrapper le dernier bus.



toujours le même volcan, que l'on apprécie de différents points de vue






Ce facile passage à guet a été témoin de ma chute, et de la disparition de mes lunettes aussi !




Pour ce qui est des découvertes faune et flore, baucoup beaucoup d'oiseaux dont j'ignore absolument le nom. 
Ceux-là sont les plus courants, dans les près la plupart du temps, et vraiment très jolis.


 Ceux-là (j'ai lu le nom, mais oublié) vivent en couple toute leur vie. Ils sont généralement dans la campagne, mais on en trouve aussi à Pucón (mais Pucón est une ville magique, où il n'y a pas de pigeons mais des faucons !!)
Sentiment particulier à leur égard, après que deux d'entre eux m'aient attaqué dans la pampa chilienne.


Des gros lézards d'un bleu turquoise aussi

 Et... des Maïticas !! Oui la mise au point est nulle, mais j'osais pas trop m'approcher quand même. Absolument innoffensives, ici ils les appellent les "pollitos" (petits poulets). On en trouve en hauteur, dans les montagnes.



Et les fameux araucarias.
Mais j'y reviendrai plus tard, là je suis trop fatiguée.
Aussi appelé "désespoir des singes" (non non, il n'y a pas de singes au Chili), c'est l'arbre national du pays. Originaire de la cordillière des Andes, il a un tronc droit comme un i et des feuilles qui sont comme des écailles, très dures, imbriquées en "manchon cylindrique" autour des branches. Les plus grands mesurent 30 à 40 mètres de hauteur. Il résiste aux températures froides, aux températures chaudes, et aux incendies (grace à une écorce superépaisse).
Sa croissance est très très lente, mais il a une durée de vie incroyablement longue (certains auraient plus de mille ans).
Particulièrement important dans la culture Mapuche, tout dans l'arbre peut etre utilisé: le bois comme combustible ou comme matériel de construction, les graines (pignons) sont commestibles, et la résine est utilisée à des fins médicales.




















Bon, voilà, je termine ce résumé de deux semaines intenses à minuit (4 heures en France), je suis épuisée et le clavier est absolument merdique, donc je m'excuse pour les fautes et incohérences s'il y en a.
Demain départ pour Purranque, toujours un peu plus au sud !